Business & Entreprise

Quelle définition d’une PME (Petite et Moyenne Entreprise) ?

Au même titre que les TPE, les PME tiennent un rôle prépondérant dans le tissu économique. Ensemble, ces deux structures représentent jusqu’à 99,9 % des entreprises françaises, ce qui justifie leur place incontournable. Plus de la moitié des salariés français opèrent d’ailleurs dans ce type d’entreprises. Les PME ont un mode de fonctionnement très spécifique les distinguant des autres formes d’organisation.

Qu’est-ce qu’une PME ?

Désignant une Petite et Moyenne Entreprise, la PME est une entreprise de taille réduite qui affiche un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros et qui compte moins de 250 salariés. D’après la définition d’une PME, l’entreprise doit avoir au minimum 10 employés et afficher un bilan inférieur à 43 millions. En opposition, la TPE ou Très Petite Entreprise enregistre moins de 10 salariés et fait un bilan ou un chiffre d’affaires annuel de moins de 2 millions d’euros. Elle est différente de la micro-entreprise qui représente le régime social des micro-entrepreneurs. Une PME est aussi à distinguer d’une PMI qui se réfère plutôt à une Petite et Moyenne Industrie. En général, ces deux structures font partie de la même catégorie et répondent aux mêmes critères du point de vue de la règlementation. Ce sont surtout les activités pratiquées qui diffèrent. Les PMI se spécialisent habituellement dans la transformation ou l’extraction de biens. Quant à l’ETI ou l’entreprise de taille intermédiaire, il s’agit plutôt d’une structure qui compte moins de 5000 personnes et qui génère un CA annuel de 1500 millions d’euros et un bilan de 2000 millions d’euros.

Mode de fonctionnement d’une PME

Conformément au cadre juridique d’une PME, sa gestion peut être prise en charge par une personne morale ou une personne physique. En clair, la responsabilité d’une telle entreprise ne peut être assumée que par une seule personne ou par plusieurs personnes physiques rassembler en une entité.

Pour qu’une PME fonctionne correctement, elle doit disposer d’une bonne stabilité financière. Le dirigeant peut utiliser ses fonds propres issus d’une épargne ou d’un prêt familial pour démarrer l’activité. Ceux qui n’ont pas de moyens familiaux ni de capital peuvent passer par des financements personnels comme le prêt d’honneur. Le prêt bancaire constitue une autre solution largement plébiscitée par les chefs d’entreprise, mais exige généralement un apport de 20 à 30%. Au cours de leur développement, les PME peuvent faire appel à d’autres solutions de financement comme l’affacturage, la love money ou le crowdfunding. Il est aussi possible de passer par des aides et subventions comme l’ACCRE qui permet d’obtenir une exonération sur les cotisations sociales pendant 12 mois en début d’activité de création ou reprise d’entreprises.

Un avantage des PME est qu’elles donnent droit à des conditions fiscales attractives. Les organisations qui enregistrent un chiffre d’affaires annuel de moins de 7,3 millions d’euros bénéficient d’une réduction de 15% sur l’IS. Cette baisse est uniquement valable pour la première tranche des bénéfices de 38 120 euros.

Les PME dans le tissu économique

Selon l’Insee, 99,9% des entreprises en France sont des TPE et des PME, soit la quasi-majorité des entreprises opérant sur le territoire. Pour autant, les TPE/PME sont moins médiatisées que les ETI et les grandes entreprises. Sur ces innombrables entreprises, 140 000 sont des PME et 3 millions sont des TPE dont la moitié n’ont pas d’employés. Les ETI sont au nombre de 5000 et les grands groupes ne sont que 274.

Ces TPE/PME génèrent près de 1300 milliards d’euros de chiffres d’affaires soit 1/3 du CA total des entreprises implantées dans l’Hexagone. Elles emploient également la moitié de la masse salariale dans le pays et comptent ainsi plus de 14 millions d’actifs. Cela révèle leur rôle majeur dans le tissu économique.

Une autre particularité des PME est qu’elles sont dynamiques en matière d’innovation. 5% d’entre elles opèrent des activités de Recherche & Développement. Le total du montant investi dans ce domaine avoisine les 7 milliards d’euros. Pour accompagner ces entreprises, l’État a aussi amélioré les aides publiques. En l’espace de 10 ans, elles ont culminé à 8 milliards d’euros et ont connu une hausse de près de 150%. Le dispositif « Jeune Entreprise Innovante » fait partie des programmes les plus importants. Il existe aussi le « Prêt croissance » mis en place Bpifrance et à vocation de simplifier l’accès aux emprunts destinés à financer des investissements.

Ajouter un commentaire

Poster un commentaire